Crise COMEX en Guinée : Le carton jaune de la FIFA où le Syli National sur la corde raide

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« Le Syli National, l’un des 3 adversaires de nos Lions de la Teranga, pourrait être exclu de la CAN Côte d’Ivoire 2023.  » c’est la menaçante information que révèle, ce lundi 05 décembre, notre confrère Nathan Bricout l’envoyé spécial permanent du Magazine ONZE auprès de la FIFA à Zurich.

La cause principale de ce spectre pour le Syli résulte de la crise créée par l’incapacité de ce pays à se doter d’un Comité exécutif de sa Fédération de football conformément à ses statuts suite à la flagrante immixtion, dit-on, du Premier ministre Guinéen, Bernard Gomou et de son ministre des sports, Lansana Diallo Béa pour rétablir le candidat Mathurin BANGOURA et sa liste rejetés par la commission électorale de recours pour des questions d’éthique et d’habilitation de l’ancien Président de la Ligue Professionnelle incriminé également dans de multiples dossiers judiciaires en Guinée et en France où il est soupçonné de  » biens mal acquis « .

Mais, cette éventualité non souhaitable est pour le moment un sursis, un carton jaune lancé au pays de Souleymane Chérif. Cependant, à en croire à notre confrère Bricout, le deadline fixé par la FIFA expire le 07 janvier 2024.

En effet, si la Guinée ne trouve pas rapidement une solution avant cette date de rigueur et élire son nouveau COMEX, conformément à ses statuts, alors elle ne sera pas en mesure de participer à l’événement qui aura lieu en Côte d’Ivoire.

La Guinée serait simplement et purement exclue du tournoi à cause de la crise institutionnelle dont elle semble avoir le monopole souvent par la faute de l’incurie et des intérêts personnels de certains de ses dirigeants. Dans le cas présent, le Premier ministre, Bernard Gomou est accusé d’avoir des liens familiaux avec le candidat invalidé Mathurin Bangoura à travers leurs épouses respectives. En soutenant la funeste idée illégale et insensée de « consensus « , toujours est-il que le Premier ministre et le ministre des sports Lansana Béa Diallo en faisant preuve de carences graves dans l’interprétation des textes pourtant très clairs interdisant toute implication – minime soit-elle – du politique dans le fonctionnement et le processus électoral de la Fédération Guinéenne de Football prennent le risque de faire éliminer de la prochaine CAN en Côte d’Ivoire, des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, des compétitions des clubs, de tous les événements footballistiques internationaux et exposent la Guinée à des sanctions sévères des instances internationales de football que sont la FIFA, la CAF et autres.

La FIFA et la CAF, outrés par l’échec de l’assemblée générale du 25 novembre 2023 pour laquelle, elles avaient fournit beaucoup d’efforts financiers, n’ont plus l’intention d’investir dans les incertitudes politiciennes Guinéennes. Suite à cet échec, relatif à l’élection des membres du COMEX Guinéen, la FIFA a dépêché à Conakry le Directeur Régional des Associations Membres pour l’Afrique, Gelson Fernandes. Le discours de ce ce message était déjà un indicateur clair du danger qui guette actuellement le Football Guinéen.

Il semble tout de même que la Commission électorale a élaboré un nouveau chronogramme des élections en tenant compte de la reprise des opérations de vote au niveau des ligues régionales de de Kankan, N’Zérékoré, Faranah, Mamou, Labé, Kindia, Boké et Conakry dont les résultats avaient été annulés par la Commission électorale de recours. Avant celle du Comité exécutif reportée à janvier 2024 sans date précise. Certainement que la Commission électorale est bien informée de la date limite du 07 janvier 2024 fixée par la FIFA.

Le respect de ce chronogramme et des décisions irréversibles prononcées par la Commission électorale de recours et déjà enregistrées au niveau la FIFA dépendent le sort du Syli National à la CAN, de toutes les autres compétitions internationales à venir et des clubs Guinéens. Bref, le football Guinéen est sur la corde.

Nous vous proposons ce nouveau chronogramme avec l’espoir que ce pays de Football ne soit pas victime de l’irresponsabilité, de l’incompétence et de la mauvaise foi de certains de ses dirigeants.

Madial Fall

À suivre